La gingivite ulcéro-nécrotique, surtout observée chez les immunodéprimés, est une évolution aiguë aboutissant à une ulcération brusque des tissus parodontaux superficiels (gencive) sans perte d'attache.
Un aspect typique de décapitation des papilles interdentaires, souvent recouvertes d'un enduit fibrineux, est observé. Les lésions s'étendent horizontalement à toute l'arcade, en hauteur à toute la gencive attachée, en profondeur à l'os sous-jacent dénudé, puis nécrosé.
Des épisodes fébriles modérés sont parfois observés ainsi que des saignements provoqués et souvent spontanés (gingivorragies). Une forte halitose est présente. Plusieurs facteurs d’étiologie secondaire sont parfois associés : stress, fatigue, troubles ou déficiences nutritionnelles, tabagisme, respiration buccale, tartre, anxiété et polycaries.
La G.U.N. doit être distinguée des aphtes nécrotiques ou ulcères nécrotiques gingivaux observés dans le SIDA et des lésions gingivales de l’histiocytose langerhansienne (histiocytose X) qui procèdent de l'atteinte osseuse en premier lieu.